J’avais décidé de partir tôt, vers 8h le mercredi matin.
Réalité : départ à 9h/9h30 fatiguée… Je sens que les plus de 90km vont être difficiles à réaliser!
et en effet, je n’en fait que 76… ce qui en soi n’est pas très grave puisque je me suis décidée à changer d’itinéraire depuis Amsterdam et donc je n’ai plus à arriver tôt dans la ville pour espérer la visiter, donc je pourrai faire plus de bornes le vendredi.
Je pars donc assez fatiguée le mercredi, avec un temps ma foi habituellement gris. Aujourd’hui je vais croiser plus de cyclo voyageurs, dont un couple, Apolline et Mathieu, qui voyagent une semaine à vélo avec leur petit Paul de 2 ans et demie. On va se croiser plusieurs fois dans la journée au rythme de nos pauses respectives.
Je longe la côte et je profite de la vue sur la mer, mais je ne manque pas d’observer la beauté des animaux 🙂





Et je vous partage mon moment contemplatif 🙂


Je poursuis le « fietspad » de la LF1b (le b indique la direction, donc ici du sud au Nord).

Et le terme est bien choisi car il s’agit réellement d’une course poursuite! Heureusement que mon itinéraire est tracé car parfois les panneaux sont difficiles à trouver voire inexistants sur certaines intersections. Il paraît que ce sont des bénévoles qui ont installé et entretiennent ces panneaux, et bien il y a des améliorations possibles…
Puis toujours de magnifiques paysages de bord de mer… on ne peut qu’être enivré par la beauté de l’eau, des vagues, de la grandeur de la nature.






J’admire pendant quelques minutes les kitesurfeurs, il y en a énormément tout le long des plages, ça a l’air d’être l’activité à la mode en mer du nord!
Et il y aussi du char à voiles (dédicace à Fred)
Sur le chemin en rentrant dans les villages, je découvre une pratique pittoresque : certains mettent des légumes et fruits à vendre devant leur maison, ils affichent des prix et le passant peut se servir et déposer l’argent dans la caisse! J’admire cette confiance et j’en profite pour acheter des tomates cerises et des oignons 🙂

Puis je me fais marrer en voyant des mots en français devant un club :

A Goedereede, je découvre un joli petit village et une place centrale bien décorée.





Je me trouve une table pour pique niquer et me régale des restes du repas de la veille, tant et si bien que j’ai un bon coup de barre en remontant sur le vélo.
Puis je poursuis le long d’un canal et m’autorise une sieste réparatrice de 20 minutes qui me fait énormément de bien!

Et c’est reparti!

Puis un port et de nouveau un pont entre 2 « îles »



Je photographie un arbre que je ne connais pas du tout, une sorte d’épineux cactus, et apolline et Mathieu me repassent devant à l’occasion!

Puis une belle maison en toit de chaume et j’arrive sur un chemin rempli de mûres succulentes! Je me régale!


Ce que j’oublie de préciser aussi, c’est que je ne passe pas une seule fois sur une route qui n’a pas de voie cyclable réservée au vélo, ou alors carrément sur des pistes cyclables à part. C’est clair que la Hollande, c’est le paradis du cycliste, on peut se déplacer très facilement à vélo. Et d’ailleurs ils sont vraiment beaucoup à se déplacer à vélo, ca fait vraiment partie de leur culture ce type de déplacement et ça donne envie de vivre dans un lieu comme celui là. Après, les gens ne me paraissent pas vraiment chaleureux, et je commence à m’habituer à ne plus chercher à dire bonjour aux gens que je croise car j’en ai marre de me prendre des vents. Je finis par sourire, et certains me le renvoient.
Puis j’arrive dans la zone portuaire de Rotterdam, qui est comme une île industrielle, avec des usines, des camions, des ponts, des câbles électriques de partout, et ça dure une bonne dizaine de km, c’est très impressionnant!








À la fin de cette traversée, je n’étais pas sure de moi en lisant la carte, mais si si, il faut prendre un ferry pour traverser et arriver du côté de Hoek van holland. Et malheureusement j’y arrive à 17h25, le prochain est à 18h21… obligée de poireauter et loin de ma destination finale, au moins 40km….
Mais je retrouve Apolline et Mathieu, mais aussi 3 français partis en vélo de course et sac à dos de Dunkerque qui se rendent en 3 jours à Amsterdam. Hyper mignons, je suis sous le charme et ça occupe mon attente 🙂 malheureusement ce n’est pas réciproque et on échange des banalités. Un couple de hollandais nous rejoint et je bavarde également. Après un trajet en ferry de 25 minutes à 4€, avec un commandant de bord extraordinairement original qui nous fait bien marrer, on arrive de l’autre côté et je finis par pédaler avec Apolline et Mathieu et vu l’heure tardive, je décide de m’arrêter au premier camping avec eux car la perspective de passer une soirée à plusieurs m’enchante.
On monte la tente et profite d’ailleurs d’un tarif moindre en négociant un seul emplacement pour tous, puis je commence à cuisiner des oignons et ma bonbonne de gaz me lâche, heureusement Mathieu me prête la sienne pour faire chauffer la semoule. Eux voulaient acheter des pizzas mais ils vont les acheter trop tard et c’est fermé du coup ils se font chauffer des pâtes dans la casserole. On partage un gros pichet de bière récupéré au restaurant et on discute après avoir couché Paul.
Je me fume une petite cigarette aromatisée (oui j’ai emmené le matos qui traînait chez moi depuis 2 ans, qui ma foi fait toujours son petit effet) et je dors comme un bébé!
Le lendemain je me réveille avec le soleil, reposée et je sens la bonne journée!


Je découvre sur le camping des canards qui viennent quémander de la nourriture auprès des tentes 🙂

À 9h je suis prête à partir, mais je fais quand même un petit déjeuner avec la famille, ils m’offrent pain et Nutella et je leur fais goûter la purée de noix de cajou 🙂
Petite photo sur le départ

Et j’ai le droit à un câlin de Paul, il est trop chou!
Puis c’est parti pour une matinée ensoleillée comme je n’avais pas eu depuis longtemps, je mets la musique et je danse sur mon vélo! Le soleil c’est quand même le pied à vélo!











Je retrempe les pieds dans l’eau, et elle est est fraîche mais ça fait du bien.


Vers la Haye, il y a des bancs de sable qui créent des petits lacs de mer, c’est joli et permet de se balader entourés d’eau.
Mais gare aux marées!
Puis le paysage autour de la piste cyclable devient de magnifiques dunes de sables plus ou moins parsemées de verdure, c’est splendide et je me sens chanceuse de découvrir ça.







Il y a des bunkers de la seconde guerre mondiale dans les dunes, c’est seulement ce que j’ai pu comprendre des panneaux explicatifs en néerlandais…
Je grimpe à pied sur un point de vue et j’aperçois en haut la Haye (ou Rotterdam?) au loin avec ses gratte ciels, et également une vue élargie du bord de mer


En arrivant sur Wassenaar (il me semble), je croise Guy et Anne-Agathe, qui font un petit périple à vélo d’oostende à Amsterdam, leur premier, et qui n’ont ni carte ni gps et je les aide à se déplacer dans la ville, car les panneaux de la LF1 sont capricieux…
Une fois sortis de la ville, ils me quittent, assez furtivement je dois dire…. au moins j’aurais été utile…
En partant du camping ce matin, j’avais fait quelques courses au supermarché, dont une nouvelle bonbonne de gaz, un concombre pour le déjeuner, du pain, et un paquet de gâteaux typiques hollandais, les strop waffles, que j’ai pu goûter sur le ferry avec le couple de hollandais la veille.
Alors j’en grignote une pour me redonner de l’énergie.

Comme on le voit sur les photos, le soleil a vite disparu pour laisser place à un ciel gris… c’était bien parti pourtant, dommage…



Puis pour ma pause déjeuner, pourquoi ne pas faire ça sur la plage?
Je vous laisse de nouveau admirer mon bronzage de pieds 🙂





Je crois que mon sandwich intéressait la mouette qui tentait un rapprochement discret.
Je craque et je me prends un cappuccino et un carrot cake au resto bar de la plage 🙂 le carrot cake est à tomber!

Bon par contre, grosse souffrance : en allumant ma liseuse, je découvre la catastrophe. Elle est tombée de mes mains en la récupérant de mon vélo et apparemment ça a été un choc de trop. J’ai la mort, mais j’essaie de relativiser, de toute façon je n’ai pas trop le temps de lire… et on verra une fois rentrée….
Ça marche moyen.


Heureusement les paysages me changent les idées.

Quelques km plus loin, qui je croise sur mon chemin : le couple de hollandais du ferry!! On pédale ensemble un moment et ils me proposent de me joindre à eux pour une pause thé, mais comme il me reste quand même environ 45km et que je veux arriver à Amsterdam pas trop tard, je décline avec regret l’invitation.
Je me rapproche doucement d’Amsterdam, et je quitte la côte à Zandvoort pour rentrer dans les terres.

Je passe par Haarlem que je ne trouve pas exceptionnel mais je me suis tracée un super itinéraire qui passe par les parcs et c’est plutôt sympa, je vois pleins d’animaux.



Pour me rendre à Amsterdam, j’ai quitté la LF1 pour la LF20.

Et je vois Bambi 🙂
Je n’avais jamais vu de cygne noir!
Le long d’une voie de chemin de fer, je passe à côté d’un magnifique oiseau que je tente tant bien que mal de prendre en photo, il s’envole avant que je réussisse à le capturer mais je capte un peu son envol…

Je suis bientôt prêt d’Amsterdam, à Halfweg, et je croise des bâtiments surprenants

Mais aussi des habitations au bord de l’eau



Et des lapins noirs


Et ça y est, je suis à Amsterdam!!! Je n’ai pas vu de panneau d’entrée car je suis passée par les parcs, mais je m’imprègne très vite du plus impressionnant de la ville aux heures de pointe de la circulation : la quantité de vélos!!!! C’est hallucinant, je me sens comme aux heures de pointe en bagnole à paris!!
Les gens vont lentement, et on se frôle avec le trafic en face, il faut avoir les yeux partout! C’est très fatigant et du coup je ne prends pas le temps de me balader dans la ville, je file chez mon hôte warmshower Paul.



J’arrive à 19h après 100km de vélo, et il m’accueille très chaleureusement, on partage un repas composé de pain maison sans gluten et d’une soupe russe à la betterave, échalote, et haricots rouges, avec des épices et c’est très bon!
Quand je lui dis que je testerai bien un coffee shop il me sort de la weed d’un super bar moins touristique à Amsterdam. Finalement on roule un joint et je tire 2 lattes, je suis défoncée!! Mais bien, bien que je paranoïde un peu sur le fait que fumer de la beuh d’un inconnu est un peu risqué. Paul est adorable mais je me sens un peu bizarre et dans ce contexte j’ai un peu flippé mais bon je me suis couchée et endormie comme un bébé 🙂
On est vendredi matin et aujourd’hui je vais faire la touriste à Amsterdam, Paul me propose de profiter de son abonnement aux vélos de la ville pour en louer un à la journée, c seulement 4€, et je me dis que c’est l’occasion de conduire un vélo hollandais tout en ne risquant pas de me faire voler mon vélo en ville!