Donc voilà, j’attends mon train pour Lyon et je vais publier le dernier article des derniers jours de ce voyage de 3 semaines direction Malmö riche en émotions diverses, réflections personnelles sur le sens de ma vie et de la vie en général d’ailleurs…
Il me reste bien 85km à faire pour aller jusqu’à Copenhague et j’espère les faire, en même temps je n’ai eu aucune réponse de warmshower sur Copenhague et c’est vrai que le matin je profite un peu du confort de la chambre, du lit douillet…. et je lave une dernière fois tee shirt culotte et legging à la main pour ne pas (trop) sentir le fennec. Je ne pars qu’à 10h30 le temps de discuter avec mon hôte. Je me dis que pour 47€ la nuit elle va m’offrir le petit déjeuner mais non…. c’était confort au moins.
Je me rends vite compte que je vais avoir du mal à atteindre Copenhague ce soir…
Le temps est toujours gris, mais bon je ne me fais plus d’illusions maintenant.
À Strøby, je joue avec les chevaux et je retrouve la mer baltique 🙂
Cette fois je ne tente même pas de tremper les pieds, il faut trop frais et les méduses je ne m’y risque pas! 🙂
Arrivée à Køge, la prochaine ville que je croise, assez grande, je découvre qu’il y a une sorte de festival sur la place centrale, et je regrette de n’avoir pas dormi dans le coin, j’aurai peut être pu voir un concert!
Puis encore une jolie église et mon premier panneau pour Copenhague 🙂
Puis de nouveau la plage à Ishøj. Je n’ai fait que 66km et il est déjà tard, je décide de m’arrêter avant Copenhague comme de toute façon je n’ai nulle part où dormir la bas…
Mieux vaut faire une dernière nuit en tente. Des voyageurs croisés sur le chemin m’ont dit qu’il y avait des spots sympas au bord de la mer près du musée d’art moderne Arken, alors je décide d’aller voir. C’est pas évident de trouver car il n’y a pas de shelter « légal » et pas beaucoup d’endroits pour être cachée… je vais voir quand même un camping qu’il y a côté, mais c’est 18€ la nuit! Pour être collée à d’autres tentes, sans table alors qu’un peu avant il y avait des spots avec toilettes et tables pour les baignades sur la plage j’imagine. Je décide d’y retourner et je me fais un dîner devant la mer et finis par camper à côté d’une autre table pas trop loin des toilettes, et fais une toilette sommaire à la lampe frontale dans les toilettes ^^. Je suis contente car je me sens de plus en plus en confiance et de plus en plus aventurière 🙂 et c’est clair que maintenant le camping sauvage m’attire plus que le camping payant 🙂
Je me réveille très tôt mercredi, va savoir pourquoi, et à 6h je suis prête à partir, dans l’idée d’aller prendre mon petit déjeuner sur la plage. Mais un voyageur à vélo danois se pose sur une autre table pendant que je finis de plier ma tente et on finit par discuter voyage et je partage mon petit déjeuner avec lui 🙂 c’est son premier voyage à vélo et il fait un tour du Danemark en 4 semaines. Il a de gros bagages à l’arrière plus un énorme sac à dos de randonneur! Je le plains! Il sait maintenant qu’il doit s’équiper de porte bagages et sacoches à l’avant… 😉
Je finis par partir vers 7h30, passe voir la mer et direction Copenhague. Comme d’habitude, je ressens ce sentiment désagréable à l’approche d’une grande ville, cette atmosphère particulière, cette énergie de la vitesse, du monde… qui ne me va pas très bien.
De nouveau eurovelo 7 et 10!
Ce qui m’a surprise à l’arrivée à Copenhague c’est la façon dont la ville est construite : il y a des champs vides et tout d’un coup d’immenses immeubles. Ça fait la même sensation (toutes proportions gardées bien entendu) que l’arrivée à Las Vegas en passant du désert à l’opulence. Je passe par le côté en longeant la ville et je le ressens d’autant plus car quand je tourne la tête à gauche, je me sens en pleins campagne et la tête à droite, en pleine ville moderne. Car les bâtiments sont très graphiques, imposants, géométriques.
Et je vois mon premier panneau routier pour Malmö ^^
L’architecture des bâtiments résidentiels je la trouve impressionnante mais pas forcément belle. Je crois que je n’aimerai pas vivre dans cette ville, déjà c’est trop froid, et puis cette géométrie m’oppresse, certains pavillons sont tous identiques, ça fait froid dans le dos.
Bon par contre je m’étonne des feux pour vélos accolés aux feux pour voitures 🙂
Puis j’arrive vers la gare et des quartiers plus centraux avec l’énorme fête foraine en plein milieu de la ville.
Mon projet était d’aller voir où était la gare puis ma mission : la petite sirène 🙂 je passe par le parc du château de Rosenborg.
Après une pause déjeuner pas loin de l’objectif, je l’atteints et m’amuse à me prendre en photo ^^ en mode « partir là-baaaaaaaaaas » 🙂
Puis après tout ça, je n’ai pas vraiment envie de m’attarder à Copenhague à vrai dire. Je préfère aller directement prendre un train pour Malmö, donc direction la gare, je prends finalement le train à 14h10 environ et arrive à 15h à Malmö.
On peut voir un manège du jardin de Tivoli derrière la gare, c’est pittoresque 🙂
Puis j’arrive à Malmö, et je ne sais pas si c’est dans ma tête parce que c’est ma destination finale, ou si c’est réel mais je ressens une énergie beaucoup plus positive dans cette ville! Déjà il fait plus chaud! On a gagné au moins 3 ou 4 degrés! Et ça c’est cool! Et j’apprécie beaucoup plus l’architecture 🙂
Je comprends Anastasya qui a accepté un nouveau travail ici et que je devais à la base du projet venir voir mais suite à nos emplois du temps respectifs, nous ne nous croiserons pas. On sent qu’il fait bon vivre ici.
Je décide de me rendre chez mon hôte warmshower, Ragnvald, discuter un peu et poser mes affaires pour ensuite ressortir sans bagages faire un petit tour de la ville.
Sur le chemin pour me rendre chez lui, je passe par de magnifiques parcs, et sur un pont, j’aperçois l’immeuble le plus célèbre de Malmö, le « turning torso », un immeuble construit sur une structure tournante, et immense de 190m de haut, plus grand immeuble résidentiel d’Europe. Ce qui est impressionnant, c’est qu’il est au milieu d’immeubles de très peu d’étages, donc il est d’autant plus impressionnant!
Puis arrivée chez Ragnvald, nous discutons, et je découvre son fils de 1 an et 2 mois, Malvin, trop mignon, timide au début mais juste au début 🙂
Je prends finalement une douche et la fatigue monte… Devant mon indécision sur quoi faire, Ragnvald m’aide en me conseillant : acheter un falafel au coin de la rue, car du fait du nombre d’immigrants palestiniens et syriens, c’est apparemment LE truc à manger à Malmö et aller le manger sur la plage. Je suis son conseil et je l’en remercie grandement! Le falafel coûte 3€, est super bon avec pleins de légumes dedans et je passe un agréable moment sur la plage en compagnie du coucher de soleil… parfaite façon de clore mon voyage 🙂
Puis je remonte la plage pour aller voir le turning torso depuis sa base, apparement c’est encore plus impressionnant. Sur le chemin, je croise un restaurant construit sur l’eau avec une passerelle qui y emmène, je crois que c’est le truc à faire à Malmö. La prochaine fois quand j’irai vraiment voir Anastasya…
Et j’arrive au turning torso. En effet c’est impressionnant.
Enfin, je termine ma dernière soirée en allant acheter des bières au supermarché pour boire un coup avec Ragnvald après qu’il ait couché le zouave.
Que ne fut pas ma surprise quand Ragnvald m’explique que je ne pourrai trouver en supermarché que des bières à 3,5% d’alcool! Il y a un monopole en Suède sur l’alcool et une seule enseigne peut vendre de l’alcool, elle ferme tôt et en supermarché on ne trouve que des bières à 3,5%! J’hallucine de trouver des bières que je consomme habituellement et qui sont bien plus fortes, mais qui ont été fabriqué juste pour la Suède à 3,5%!
Preuve en images :
Je finis par acheter trois bières différentes pour découvrir ces « bières » en me disant que si je devais vivre en Suède je souffrirai quand même! Et je saurai que si je rends visite à quelqu’un en Suède je lui ramène de la vraie bière et du bon vin à des prix normaux!
On discute un moment avec Ragnvald, je cuisine des courgettes et de l’halloumi (mmm) pour le lendemain et on va se coucher.
Le réveil pique jeudi matin, et je voulais partir à 6h pour avoir bien de l’avance et je me rendors, branle bas de combat à 6h11!!
Je me dépêche, pars stressée… mais petite photo avec Ragnvald et son fils, mais je ne publie pas sa photo car il ne le souhaite pas.
Et je pars pour le flixbus.
Ah le flixbus!
Je pensais arrêter mon histoire là, car l’aventure se passe à vélo, pas en bus, mais… c’était tellement épique ce trajet!
Comment ne pas en garder une trace!
Tout d’abord, j’arrive sur place finalement à 6h50. Bon au final 30 minutes d’avance c’est largement suffisant, je m’étais stressée pour rien, le bus n’arrive qu’à 7h15 pour partir à 7h20…
Je fais la rencontre de Marie, une allemande mais qui fait des études à Groningen (en Hollande). Elle rentre de vacances de 2 mois en Tunisie avec son copain Palestinien qui vit à Malmö 🙂
Quand on monte toutes les deux dans le bus, il est déjà plein, il est parti apparemment de Stockholm dans la nuit, et personne ne se précipite pour enlever le sac ou les affaires sur la place à côté d’eux pour me laisser m’asseoir. Finalement j’arrive à me poser à côté d’un suédois parti de Stockholm avec qui je discute un peu, mais j’ai oublié de lui demander son prénom ^^
On a plusieurs arrêts devant nous et le prochain ou celui d’après je ne sais plus, la place à côté de Marie se libère du coup je vais me mettre à côté d’elle : j’avais la place à côté des toilettes, c’était pas l’idéal…
Et on se raconte un peu nos vies, on échange nos numéros. J’avoue que s’il y a une chose positive de flixbus, c’est les belles rencontres qu’on peut faire : j’ai échangé trois fois mon numéro sur le voyage de 23h! Pendant tout mon voyage ça ne m’était pas arrivé ^^
Jusqu’ici tout se passe bien, on prend le ferry entre le Danemark et l’Allemagne, on reste toutes les deux et je partage avec elle pain, chèvre et concombre. Avant de descendre du bus, le chauffeur nous dit en allemand que le trajet en ferry va durer 45 minutes mais qu’on doit être dans le bus 5 minutes avant car si on est pas là il part sans nous! Normal ^^ et puis bien sûr aucune traduction en anglais vu qu’il ne parle pas un mot d’anglais! Heureusement que certains parlent allemand dans le bus (dont Marie) et font la traduction. Et moi je traduis ensuite aux deux chiliens derrière nous^^.
Mais bien sûr, prévoyante comme je suis je ne regarde pas par où on monte. Quand on va rejoindre le bus, on ne trouve pas la bonne porte!! Et on tombe sur un jeune allemand qui est avec nous dans le bus et qui est complètement paniqué, il appuie sur tous les boutons 🙂
Finalement on retrouve la bonne porte et on se fait gronder par le chauffeur mais on monte dans le bus 🙂
À Hambourg, Marie descend, et vient s’asseoir à sa place un charmant jeune homme prénommé Alex, mi-allemand, mi-russe et on se raconte un peu nos vies aussi 🙂 Et on échange aussi nos numéros 🙂
Mais là commence la partie folklorique du voyage : nous sommes pris dans un embouteillage, nous n’avançons plus sur l’autoroute. Le chauffeur nous annonce toujours en allemand que nous risquons d’avoir 3h de retard. C’est con ma correspondance à Hanovre est « seulement » 1h25 après l’arrivée théorique de notre bus. Quoi faire? J’essaie de voir avec le chauffeur par l’intermédiaire d’une traductrice à l’avant du bus s’il peut contacter l’autre chauffeur pour m’attendre mais ce n’est pas possible. On essaie ensuite d’appeler avec l’allemande la centrale flixbus pour trouver une solution, et le mec au bout du fil ne trouve pas mon dossier… il nous fait perdre notre temps et mon argent puisqu’il s’agit d’un appel sur un téléphone allemand donc payant… après avoir tenté d’épeler mon nom, puis mon mail, la communication se coupe et je ne réessaie pas d’appeler avec l’allemande.
Bon entre temps anecdote : il se trouve que je commence à avoir sérieusement envie de pisser. Et forcément, les toilettes sont bouchées, il y a de l’eau (pas que de l’eau en fait…) jusque presqu’en haut de la cuvette. J’essaie de faire comprendre tant bien que mal au chauffeur qu’il faut vraiment que je fasse pipi, il accepte finalement de m’ouvrir la porte, et je pisse pour la première fois de ma vie le cul à l’air sur une autoroute ^^
Je suis soulagée, retourne à ma place et tente de nouveau de trouver une solution avec Alex. Il appelle pour moi sur son téléphone cette fois et un mec lui explique que je pourrai prendre le suivant mais en fait pas avec le vélo donc il faut espérer que le traffic se débloque.
Et nous repartons! Mais le gps de google maps nous dit qu’on va arriver à Hanovre exactement à l’heure de départ de mon autre bus! Je le vois déjà en train de partir sous mon nez! Quelle angoisse! Car comment faire ensuite, étant donné que j’ai un train à prendre à 13h33 de paris à Lyon pour ensuite dormir à sonnay, et le lendemain repartir à paris avec vêtements et ordi pour démarrer le boulot au taquet dimanche!
Finalement, on arrive pile, le bus n’est pas encore parti! Alex court vérifier que le bus qui est là est bien le mien et explique au chauffeur en allemand (les chauffeurs sont toujours allemands…) ma situation. Je sors mes bagages, détache le vélo avec l’aide du chauffeur et c’est parti pour le 2ème bus!
Je dis au revoir et merci à Alex et à un autre gars qui m’a aidé à accrocher le vélo sur le porte vélos (euh… les chauffeurs, c’est pas votre taf?) et en avant pour Paris.
Je m’assois en face d’une mexicaine, Fabiola, avec qui on discute super bien et on échange aussi nos numéros (je devrai passer mon temps dans les flixbus, c’est très efficace pour rencontrer des gens!). Elle m’offre même un bracelet mexicain qu’elle me fait choisir parmi un sac de bracelets! Ça me fait bien plaisir! Elle est partie de Prague le matin avec ce bus, et à côté de nous un garçon et une fille sont montés en même temps qu’elle et elle m’explique qu’ils ont commencé à flirter et qu’elle a vu tout le déroulé de la parade amoureuse avant le roulage de palots. Alors on commente en espagnol comme 2 vieilles de 32 ans et ça nous fait bien marrer (elle a le même âge que moi). Puis à 22h30 elle s’arrête à Enschede en Hollande et j’essaie de m’endormir. Et ben c pas facile de trouver une position confortable dans un flixbus!
Entre le vieil indien en face de moi qui ne bouge pas beaucoup mais à un regard fixe perturbant, les différents arrêts, la lumière verte désagréable… mais bon je dors un peu quand même. Je demande au chauffeur pendant le trajet si je peux m’arrêter à Bercy car je dois prendre mon train à Bercy et le bus s’y arrête, mais j’ai une réservation que jusqu’à Charles de Gaulle… il me dit qu’il n’y a pas de souci, ouf!
Mais à Charles de Gaulle, je descends pour vérifier qu’on ne descend pas mon velo, et j’empêche l’autre chauffeur de le faire. Là, un mec paumé me demande conseil pour la réservation d’un flixbus pour Lille, car le chauffeur ne lui répond pas… et là pendant que je lui réponds, le bus commence à se fermer et à avancer! Je monte par l’avant en trombe en expliquant que j’aidais quelqu’un, le mec essaie de nouveau de demander de l’aide sans réponse et nous partons. Ils m’auraient laissé là sur le quai avec toutes mes affaires à l’intérieur!! Même pas ils me disent « montez on part! »
Mais quelles bandes de blaireaux ces chauffeurs flixbus, je suis choquée! Et je pense à cette histoire que m’avait raconté Fabiola de gens qui se sont retrouvés sur des aires en étant aller pisser avec le bus parti sans eux! Ça a failli m’arriver!
À Bercy, je suis bien contente que cette aventure flixbus soit terminée, je suis d’ailleurs contente de voir que mes sacoches de vélo sont toujours dans la soute puisque elles ont été déplacées et ça faisait un moment qu’aux divers arrêts je ne les voyais plus…
Je ne vais pas reprendre un flixbus de sitôt, trop de fatigue et trop de stress…
Enfin voilà, la je suis dans le train, je vai sûrement m’endormir (les trains sncf sont plus confortables ) et mon aventure va se terminer. Mais je pense déjà à la prochaine…. 😉